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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/344

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Fig. 283. — Coupe d’un torpilleur

Le Condor maintient facilement la vitesse de 17 nœuds.

Les avisos-torpilleurs du type la Bombe ont un tirant d’eau beaucoup moins considérable ; de sorte qu’ils n’ont à peu près rien à craindre eux-mêmes des torpilles automobiles, qui cheminent toujours à 8 ou 10 mètres au-dessous de la surface de la mer. Ces avisos, qui déplacent à peu près 390 tonnes, ont 59 mètres de longueur, sur 6 mètres de largeur, et ils sont armés de 4 canons de 47 millimètres, à tir rapide, et de 3 canons-révolvers. Ils sont destinés à courir sus aux torpilleurs ennemis, et à les couvrir de projectiles, avec leur artillerie légère.

Nos torpilleurs de haute mer, du type du Balny et du Déroulède, mesurent 41 mètres de longueur, sur 3 mètres de largeur. Leur tirant d’eau n’est que de 2m,23. Ils déplacent 66 tonnes, et sont armés de deux canons-revolvers Hotchkiss, de 37 millimètres.

Les torpilleurs de haute mer ne sont, en réalité, que des torpilleurs de 33 mètres, qui ont été modifiés. On les vit, le 14 avril 1883, pendant qu’ils accompagnaient l’escadre de la Méditerranée, résister à un coup de vent assez violent. Mais quelque temps après, il fut établi, de façon péremptoire, qu’ils n’étaient pas capables de naviguer isolément, ni même d’escorter longtemps les escadres en haute mer. C’est alors que le Ministre de la marine ordonna de les allonger, et de porter leur tonnage de 60 à 66 tonnes.

Jusque là, on avait beaucoup prôné, chez les différentes nations, les torpilleurs de 25 mètres, construits par un ingénieur anglais, M. Thornscroft. Ces petits torpilleurs ne lançaient pas de torpilles automobiles ; ils allaient jusqu’aux flancs mêmes du navire, pour fixer la torpille. Mais on a reconnu l’inanité d’une telle manœuvre, avec les moyens de défense préventifs dont les cui-