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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/353

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Fig. 286. — Situation des deux flottilles française et chinoise sur la rivière du Min, le 22 août 1884.

1, douane. — 2, le Destaing. — 3, canonnières chinoises et canots à vapeur armés et porte-torpilles. — 4, le Lynx. — 5, l’Aspic. — 6 torpilleurs 45 et 46. — 7, la Vipère. — 8, le Volta, bâtiment amiral. — 9, 9, canonnières chinoises et jonques de guerre. — 10, la Pagode. — 11, batteries chinoises. — 12, batterie chinoise de trois pièces de campagne. — 13, arsenal de Fout-Cheou. — 14, le Duguay-Trouin.


vent suivre le Volta, dans les eaux de la rivière Min, mais ils ouvrent un feu destructeur, d’un côté sur les trois navires ennemis placés par leur travers, et de l’autre, sur les jonques de guerre. Le navire cuirassé la Triomphante, qui vient d’arriver, leur prête bientôt le puissant appui de ses canons de 24.

Moins d’une demi-heure après le début de l’engagement, la lutte était terminée. Les jonques de guerre chinoises mouillées entre la pointe de la Pagode et l’arsenal, coulaient et brûlaient en même temps, et les deux grandes jonques chargées de soldats étaient en feu. Les trois navires chinois et deux de leurs canonnières, combattus par nos croiseurs de 1re classe, étaient allés s’échouer et se remplir d’eau, à quelque distance. Le Yang-ou et deux transports, amarrés le long des quais de l’arsenal, étaient bientôt détruits par les obus de nos canonnières et brûlés.

Le feu cessa vers 5 heures, et nos bâtiments allèrent prendre un mouillage pour la nuit, hors de la portée des forts.

En résumé, dans cette mémorable journée, l’amiral Courbet avait détruit 22 navires, en comptant les jonques. 5 des capitaines qui les commandaient, 40 officiers et 200 matelots ou soldats, étaient tués ; nos pertes étaient seulement de 6 tués et 27 blessés.

L’arsenal de Fou-chéou, situé à peu de distance, était bombardé, le lendemain, sans pourtant qu’on réussît à le détruire en en-