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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/424

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Fig. 337. — Machine dynamo-électrique Bréguet.


aux lamelles du collecteur. Une plaque de zinc très épaisse séparait les pièces polaires du bâti de la machine, afin de l’isoler, au point de vue magnétique, du reste de la dynamo.

En 1886, la Société Edison a construit, dans ses ateliers d’Ivry (Seine), d’après les études et les calculs de M. Pirou, directeur de ces ateliers, un nouveau type différant, par quelques dispositions secondaires, de celui que nous avons décrit, et qui est surtout remarquable par ses dimensions. Une de ces machines a été installée dans les sous-sols de l’Opéra de Paris. Nous la représentons dans la figure 336. Le poids total de ce puissant appareil, qui alimente, à l’Opéra, 1 000 becs à incandescence, de la valeur de 46 bougies, est du poids de 100 tonnes. Il donne 95 pour 100 d’effet utile du courant électrique engendré.

À l’Opéra, chaque machine dynamo est actionnée séparément par une machine à vapeur à grande vitesse de MM. Wehyer et Richemond, de la force de 150 chevaux. C’est une des plus puissantes qui existent aujourd’hui en Europe.

Nous avons décrit, dans le tome Ier de ce Supplément, la machine dynamo de M. Bréguet. Un type un peu différent, et qui est d’un assez grand usage pour l’éclairage électrique, a été construit depuis. Nous le représentons dans la figure 337.

L’induit est un anneau Gramme, muni d’un collecteur cylindrique, et de balais, également du système Gramme.

L’inducteur est composé de deux barres horizontales, garnies de fils et de deux fortes traverses verticales.

Les pièces polaires sont fixées au milieu des barres horizontales. Les paliers sont très larges.

La poulie est placée entre deux paliers complètement indépendants de la machine qui est entraînée au moyen d’un accouple-