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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/445

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viennent particulièrement pour le transport de la force à distance, et ils ont l’avantage de pouvoir servir aux opérations galvanoplastiques et électro-chimiques. Ils paraissent particulièrement favorables à l’alimentation des lampes à arc. Leur inconvénient, c’est de ne pouvoir s’étendre à une grande distance, et de perdre une partie de leur intensité en s’éloignant de leur point de départ. Les courants alternatifs ont, au contraire, un rayon d’action considérable, et peuvent éclairer des lieux très distants de leur source, sans rien perdre de leur puissance. Mais ils sont impropres aux décompositions chimiques, et ne conviennent pas au transport de la force motrice.


CHAPITRE VIII

les usines centrales d’électricité. — les usines centrales de paris.

Après ces considérations générales sur les usines centrales d’électricité, nous passons à l’énumération et à la description de celles qui existent aujourd’hui en France et à l’étranger.

Les usines centrales de Paris. — Dans une séance du mois de décembre 1888, le conseil municipal de Paris adopta le projet d’une commission qui avait été instituée pour prendre connaissance des demandes de concession faites par six compagnies d’éclairage électrique, à savoir : la Compagnie continentale Edison ; la Société Géraldy-Deprez ; M. Gaston Sencier ; la Société du secteur de la place Clichy ; la Compagnie Victor Popp ; la Compagnie parisienne électrique.

La création d’une usine pour l’éclairage des Halles, ayant été décidée, des soumissions avaient été présentées par M. Belleville, par MM. Weyher et Richemond, Lecouteux et Garnier, par la Compagnie continentale Edison, et M. Patin. Elles ne furent pas acceptées. La ville décida d’exécuter elle-même l’usine destinée à éclairer les Halles.

L’usine municipale des Halles a été inaugurée le 1er décembre 1889. Nous en donnerons la description plus loin.

Les concessions pour l’éclairage de certains quartiers de Paris furent accordées comme il suit :

Le réseau dévolu à M. Gaston Sencier comprenait l’avenue de la Grande-Armée, l’avenue des champs-Élysées, les rues de Rivoli, du Louvre, Montmartre, du Faubourg-Montmartre, de Châteaudun, de Londres, de Constantinople, de Rome, Cardinet et de Tocqueville.

Le secteur attribué à la Société anonyme d’éclairage électrique du secteur de la place Clichy, comprenait : le boulevard Pereire, la rue de Rome, le boulevard Haussmann, la rue du Havre, la rue d’Amsterdam, l’avenue de Clichy, l’avenue de Saint-Ouen, jusqu’aux fortifications.

Le secteur de la Compagnie continentale Edison partait de l’avenue de Saint-Ouen (porte de Saint-Ouen) et était délimité par l’avenue de Saint-Ouen, l’avenue de Clichy, la rue de Clichy, la chaussée d’Antin ; les grands boulevards jusqu’à la rue de Richelieu, la place de la Bourse (côté des numéros impairs), la rue Joquelet, la rue Montmartre, les grands boulevards jusqu’à la rue du Faubourg-Saint-Denis, le commencement de la rue du Faubourg-Saint-Denis, le faubourg Saint-Denis jusqu’à la rue d’Enghien, la rue Bergère, la rue du Faubourg-Montmartre, rue Grange-Batelière, rue Geoffroy-Marie, rue Richer, cité Trévise, rue Bleue, rue La Fayette, place Cadet, rue Rochechouart, boulevard Rochechouart, rue de Clignancourt, rue Ordener et rue du Mont-Cenis.

La Compagnie parisienne d’électricité Victor Popp a son réseau délimité ainsi :