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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/447

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Les hôtels : 52. chevaux et 360 lampes à incandescence.

Les journaux : 95 chevaux-vapeur ; 9 arcs et 680 lampes à incandescence.

Les cafés-restaurants : 136 chevaux-vapeur, 49 arcs et 4 066 lampes à incandescence.

Les cercles : 433 lampes à incandescence.

Divers : 134 chevaux ; 55 arcs et 1 317 lampes à incandescence.

Le secteur de la Société Rothschild-Marcel Deprez comprend, entre autres, les boulevards Ornano, Barbès, Magenta, Sébastopol, les rues d’Aboukir, du Faubourg-Saint-Denis, la place de la République et le boulevard Saint-Martin.

La distribution est faite à 128 volts par réseau, à deux conducteurs et feeders : ce qui permet de mettre deux régulateurs en tension, concurremment avec des lampes à incandescence, de grande résistance ; la perte consentie est de 1,5 volt dans le réseau distributeur, et 12 volts dans les feeders.

L’alimentation du réseau est faite en partie par des accumulateurs, rechargés le jour, et débitant, la nuit, en dérivation sur les machines.

Au commencement du mois d’août 1889, deux stations centrales seulement étaient en activité ; l’une, rue de Bondy, 70, et l’autre, rue des Filles-Dieu.

La station de la rue de Bondy desservait, au même moment, les théâtres de l’Ambigu, des Folies-Dramatiques, de la Porte-Saint-Martin et de la Renaissance. Pour cet éclairage, elle a deux machines à vapeur demi-fixes horizontales Weyher et Richemond, de 75 chevaux chacune, commandant 4 dynamos Desroziers de 250 ampères et 120 volts ; plus, deux machines Lecouteux, de 70 chevaux chacune, actionnant 2 dynamos Thury, qui débitent 500 ampères et 120 volts, à la vitesse de 375 tours, et en outre, 8 tonnes d’accumulateurs.

En vue de l’éclairage public, on a installé quatre groupes, composés chacun d’un moteur Weyher et Richemond de 140 chevaux, et d’une dynamo Bréguet, débitant 750 ampères, sous une tension moyenne de 140 volts, à la vitesse de 200 tours à la minute.

Des accumulateurs sont également employés pour l’éclairage public ; leur poids total est de 75 tonnes, et ils peuvent fournir un courant de 1 000 ampères, avec 135 volts.

À la station de la rue des Filles-Dieu, 2 moteurs Weyher et Richemond, de 120 chevaux, actionnent chacun une dynamo Marcel Deprez, de 100 chevaux-électriques.

Les deux stations dont il s’agit, sont reliées à la canalisation de distribution par 13 feeders, dont 7 pour la rue de Bondy et 6 pour la rue des Filles-Dieu.

L’éclairage public comprenait, au commencement d’août 1889, 25 lampes à arcs, de 10 ampères, réparties entre la place de la République et la porte Saint-Denis. La lanterne, de verre clair, différencie seule ces candélabres de ceux de la Compagnie Edison.

L’éclairage électrique de la place du Carrousel dépendait d’abord d’une station spéciale établie par la Société lyonnaise de constructions mécaniques. La Compagnie continentale Edison, chargée aujourd’hui de ce service, a fait établir, au mois d’août 1889, une canalisation, qui relie la place du Carrousel à sa station du Palais-Royal. Les câbles traversant la place du Palais-Royal et la rue de Rivoli, sont placés dans les égouts. Ils sont isolés et sous plomb, jusqu’au guichet de Rohan ; mais de là, et tout autour de la place, les fils sont nus, et portés par des isolateurs en porcelaine. Seize lampes à arc, avec régulateur de 10 ampères, du système Pieper, fixées sur des potences de 6 mètres de hauteur, assurent l’éclairage.