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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/450

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d’être question, sont branchées les dérivations des abonnés. Elles se composent d’un câble sous plomb, qui aboutit à un compteur, muni de deux interrupteurs, un du côté du réseau et un autre correspondant à un tableau de distribution.

Les grands clients de la station centrale du Palais-Royal se trouvent aux extrémités du circuit ; ce sont les deux théâtres du Palais-Royal et de la Comédie-Française ; ensuite le conseil d’État, la cour des comptes, l’Administration des bâtiments civils et des beaux-arts, etc. L’usine doit encore éclairer, plus tard, les galeries et les arcades du Palais-Royal et des immeubles attenants.

La puissance de cette station peut être ainsi portée jusqu’à 12 000 lampes, de 16 bougies.

Parmi les usines centrales parisiennes, nous devons citer encore celle du passage des Panoramas, qui éclaire le théâtre des Variétés, ainsi que quelques cafés environnants ; et celle de la cité Bergère.

La première, qui peut fournir le courant électrique à 1 500 lampes à incandescence de 10 bougies a été créée par M. Lippmann, et achevée par la Société d’éclairage électrique, à laquelle elle appartient. Nous représentons cette petite usine dans la figure 361.

La station de la cité Bergère a été créée par MM. Mildé et Clerc. La Compagnie Edison participe à son exploitation.

Elle dessert actuellement environ 1 400 lampes, réparties dans les premières maisons du faubourg Montmartre et dans le pâté compris entre ce faubourg et la rue Drouot, d’une part, le boulevard Montmartre et la rue Grange-Batelière, d’autre part.

Elle emploie 2 locomobiles de 60 chevaux et 4 dynamos Gramme ; 120 accumulateurs sont destinés, en cas d’accident, à remplacer l’une des dynamos, de telle sorte que le service des lampes se trouve toujours assuré.

Les conducteurs sont nus : ils franchissent la rue, en passant au-dessus des maisons portés sur des isolateurs en porcelaine, par des poteaux fixés sur les toits. Les conducteurs principaux, formés d’une tresse de fils de cuivre, ont une section de 75 millimètres carrés.

L’électricité se vend aux consommateurs 16 centimes par ampère-heure ce qui met le prix de la lampe-heure de 10 bougies à 4,8 centimes l’heure. À Paris le bec de gaz d’une carcel, consommant 120 litres à l’heure, coûte 3,6 centimes. La lumière électrique est donc, ici, de 30 pour 100 plus chère que le gaz.

La Société d’appareillage et d’éclairage électriques est chargée de l’éclairage de la gare Saint-Lazare. Cette installation comprend : les cours de la banlieue et du départ des grandes lignes, ainsi que la rue intérieure qui les réunit ; — les vestibules et sous-sols établis au niveau des cours et de la rue intérieure ; — la grande salle des Pas-Perdus, au premier étage, allant de la rue de Rome à la rue d’Amsterdam ; — les salles d’attente ; — les quais, et les voies sous les halles couvertes, jusqu’au pont de la place de l’Europe ; — enfin, les salles de bagages à l’arrivée des grandes lignes.

L’ensemble de l’éclairage de la gare Saint-Lazare est fourni par 100 lampes à incandescence, de 10 et 16 bougies, 153 lampes à arc de 40 carcels, et 18 lampes à arc de 25 carcels.

La Compagnie de l’Ouest s’est réservé le droit de faire varier le nombre et l’emplacement des lampes. Les installations de la force motrice permettent de porter aux chiffres suivants, s’il est jugé utile, le nombre des lampes indiqué plus haut :

Pour les lampes à incandescence de 10 à 16 bougies 
125
Pour les lampes à arc de 40 carcels 
175
                                de 25 carcels 
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