Aller au contenu

Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/454

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moyen d’un courant d’huile continu. Elles tournent à 500 tours par minute, et sont actionnées directement par les trois moteurs Lecouteux et Garnier, du type, Corliss, c’est-à-dire que les régulateurs agissent directement sur les tiroirs d’admission de la vapeur. Le graissage est fait à l’huile minérale.

Le réseau extérieur, à basse tension, est divisé en trois circuits : un triangulaire, pour le côté impair de la rue des Halles, les côtés pairs de la rue de Rivoli et du Pont-Neuf ; un second, pour le côté pair de la rue des Halles, et un troisième, pour le côté impair de la rue du Pont-Neuf. Ce réseau est installé pour fournir la lumière à 1 500 lampes, allumées en même temps.

Le réseau extérieur à haute tension devra entretenir près de 4 000 lampes, de 60 bougies. Il n’y a que deux circuits commandés par deux dynamos seulement, le troisième étant réservé en cas d’accident.

Le premier circuit comprend les côtés impairs des rues Coquillière, Croix-des-Petits-Champs, des Petits-Champs, de l’avenue de l’Opéra (entre la rue Gomboust et la rue Daunou), côté impair du boulevard des Capucines et du boulevard de la Madeleine.

Le second comprend le côté pair des rues Coquillière, Croix-des-Petits-Champs, des Petits-Champs, de l’avenue de l’Opéra, le côté impair du boulevard des Capucines (de la place de l’Opéra à la rue Daunou), puis le côté pair de ce même boulevard jusqu’à la rue Caumartin.

Les câbles du réseau à basse tension extérieur, sont posés sous les trottoirs, dans des conduits en ciment, de 0m,26 sur 0m,30 ; ils sont soutenus sur des crochets en fonte vitrifiée, de 1m,50 en 1m,50. Ces crochets sont attachés sur des cadres en bois, qu’on peut facilement enlever et replacer.

Les câbles à haute tension ont été placés dans les égouts.

Des précautions spéciales ont été prises pour empêcher toute perturbation, provenant de ces câbles, dans les réseaux téléphoniques et télégraphiques.


CHAPITRE IX

les usines centrales dans les départements et à l’étranger.

Les usines centrales d’électricité existant aujourd’hui dans les départements français, sont au nombre de soixante environ. Nous commencerons par en donner la liste, empruntée au Bulletin international d’électricité du 28 avril 1890.

Ain. — Nantua : Distribution partielle d’électricité (Guitton, ingénieur). — Pont-de-Vaux : Éclairage électrique de la ville.

Allier. — Montluçon : Société anonyme d’éclairage électrique de Montluçon (Mora, directeur).

Basses-Alpes. — Manosque : Société d’éclairage électrique de la ville (40 chevaux — 95 lampes à incandescence de 16 bougies, pour les rues et 216 lampes de 16 à 20 bougies, chez les particuliers) ;

Ariège. — Ax-les-Bains : Usine centrale municipale, 100 lampes de ville et lampes particulières, installée par M. Brillouin, mise en marche en octobre 1888. Moteurs hydrauliques.

Ardèche. — Bourg-Saint-Andéol : Société d’éclairage électrique (Lauzan, administrateur).

Ardennes. — Rethel : Société électrique rethelaise à Sault-le-Rethel (Gauson, directeur).

Aveyron. — Espalion : Éclairage électrique de la ville (Lamy et Cie).

Marseille. — Station de la rue du Pavillon (250 chevaux) ; Compagnie du gaz de Marseille ; Station de la rue Curiol, 23 (200 chevaux, M. Gilbert, administrateur) ;

Charente-Inférieure. — Marennes : Usine.