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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/456

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Sarthe. — Le Mans : Usine d’éclairage électrique (Compagnie du gaz Seguin). Société générale d’électricité du Mans fondée en mai 1887, reprise par M. A. Brillouin en juin 1889, 500 lampes.

Savoie. — Modane : Usine d’éclairage électrique (Fardel, directeur).

Haute-Savoie. — La Roche-sur-Foron : Usine d’éclairage électrique (Garnot).

Seine-Inférieure. — Rouen : Usine d’éclairage électrique (100 chevaux), rue Lafayette, 87 ; Société normande d’électricité, rue du Petit-Salut, 14. — Le Havre : Usine d’éclairage électrique (Mildé et Cie).

— Société normande d’électricité, fondée en octobre 1888 par MM. L. Lelordier et A. Brillouin, suite de L. Lelordier. Force motrice à vapeur de 300 chevaux, 2 400 lampes.

Vaucluse. — Pertuis : Usine d’éclairage électrique de la ville.

Vendée. — La Roche-sur-Yon : Usine d’éclairage électrique (50 chevaux).

Haute-Vienne. — Limoges : Usine d’éclairage électrique, carrefour Tourny (Lamy et Cie).

Yonne. — Saint-Fargeau : Éclairage électrique de la ville (Luneau et Plagneux).

Algérie. — Milianah : Éclairage électrique de la ville (Galli et Dalloz). — Orléansville : Éclairage électrique de la Ville (Galli et Dalloz)[1].

Après cette liste générale, nous donnerons quelques détails sur les usines centrales d’électricité de France, qui présentent le plus d’intérêt.

L’usine centrale d’électricité de Tours, inaugurée en 1886, a fait la première application, en France, des transformateurs Gaulard et Gibbs. Elle a une capacité de 3 500 lampes, de 16 bougies, mais qui ne sont pas toutes employées.

La force motrice est fournie à deux dynamos Siemens, par deux machines à vapeur Weyher et Richemond, de la force de 100 et de 150 chevaux, fournissant des courants alternatifs de 66 ampères.

L’usine est établie sur la place du Palais de Justice. Deux réseaux suivent la rue Royale ; chacun d’eux dessert un côté de cette rue, et est alimenté par une machine dynamo de l’usine.

La longueur totale de chaque réseau, aller et retour, est de 170 mètres. Les conducteurs en cuivre ont un diamètre de 7,5 millimètres. Ils sont isolés et renfermés dans une conduite en béton, qui est placée sous les trottoirs de la rue.

Les conducteurs principaux amènent le courant à quatre groupes de transformateurs Gaulard et Gibbs, reliés au centre de la zone qu’ils ont à éclairer, et établis sur le circuit principal.

Les réseaux secondaires qui partent de chaque groupe de transformateurs servent à alimenter les lampes au moyen de câbles de cuivre placés sous terre pour toutes les maisons de la rue Royale, et élevés en l’air pour les immeubles des rues adjacentes.

La longueur de chaque réseau secondaire ne dépasse guère 350 mètres.

Les lampes installées chez les abonnés, sont du système Swann, sur un réseau, et du système Woodhouse et Rawson, sur l’autre.

Les abonnés payent leur éclairage à raison de 3 francs 50 par mois et par lampe de 16 bougies.

L’usine centrale de Saint-Étienne (Loire) a été créée en 1885. Elle est située au centre de la ville, dans une cour de 300 mètres carrés. La vapeur est fournie par 4 chaudières, à foyer intérieur, du genre Farcot. Les machines à vapeur, au nombre de 4, sont du système compound, à la pression de 6 kilogrammes. Chaque moteur développe une force de 180 chevaux. Les ma-

  1. Ainsi que l’on peut s’en rendre compte en parcourant cette liste, plusieurs usines à gaz fournissent simultanément, avec le gaz, la lumière électrique.