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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/518

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la lampe (fig. 390), donne l’explication des autres pièces du mécanisme.

On remarquera que le réservoir principal de pétrole étant placé à la partie inférieure, très loin du bec, contrairement à ce qui existait dans les lampes à pétrole primitives, on peut emmagasiner dans le corps de la lampe la quantité d’huile minérale que l’on désire, sans avoir à redouter le voisinage de la flamme. En outre, on peut, quand la lampe est vide, la remplir sans l’éteindre : il suffit d’en dévisser la partie supérieure et de verser de nouveau liquide dans le réservoir principal.

Nous ajouterons que le tube d’ascension du pétrole étant très étroit, on peut donner à cette lampe toutes les formes que l’on désire, et éviter l’aspect disgracieux que présentaient les premières lampes à pétrole, avec leur volumineux réservoir. On peut réaliser les dispositions artistiques les plus variées, comme on le fait pour les lampes Carcel et modérateur.

La lampe Peigniet-Changeur brûle pour 3 centimes d’huile par heure, pour un modèle de première grandeur. Sur l’éclairage à l’huile, c’est une économie de 80 pour 100, à clarté égale.

En 1884, a été inventée, en Angleterre, une nouvelle lampe à pétrole, caractérisée par l’emploi :

1° D’un extincteur, qui supprime instantanément la flamme, et empêche ainsi toute odeur, au moment de l’extinction ;

2° D’un élévateur, qui, par un simple levier à bascule, mû par le doigt, élève le globe et le verre, et découvre le bas de la mèche, pour permettre l’allumage.

Ajoutez à ces deux organes, une double mèche plate, et vous aurez les éléments essentiels de la lampe Hinks, ou lampe duplex, qui jouit en Angleterre et en France, d’une grande vogue.

Les quatre dessins que le lecteur a sous les yeux, expliquent le double mécanisme de la lampe Hinks, c’est-à-dire de l’élévateur et de l’extincteur.

La figure 391 donne la vue extérieure du bec de la lampe. La clef B, étant tournée à la main, élève le porte-verre, E, ainsi que le globe, G, pour permettre l’allumage.

Fig. 391. — Vue extérieure du bec de la lampe Hinks.

AA′, clefs faisant mouvoir les mèches. — B, clef de l’élévateur. — C, levier à bascule faisant mouvoir l’extincteur. — D, tige dirigeant le mouvement de l’élévateur. — E, galerie supportant le verre. — F, galerie supportant le globe. — G, bec bombé, avec deux fentes pour le passage des deux mèches.

On voit sur la figure 392, le porte-verre, E et le globe G, lorsqu’ils ont été élevés par la tige H, quand la main a tourné la clef B. Avec l’autre main, on présente l’allumette à l’extrémité libre, JJ′, de la double mèche, K.

Les figures 392, 393 montrent le jeu des extincteurs. Au moyen du levier à bascule, G, les extincteurs, JJ′, étreignent la mèche, et l’extinction est subite.

L’extincteur, JJ′, est constitué par une enveloppe en clinquant de cuivre, qui, lorsqu’elle est pressée, serre, comme dans un