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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/598

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voirs séparés, d’où ils peuvent, grâce à leur pression, se rendre dans le cylindre moteur, malgré le temps infiniment court pendant lequel les soupapes d’admission peuvent impunément rester ouvertes.

En résumé le moteur Ravel est d’une conception originale, qui fait honneur à son inventeur.

Le moteur Benz présente une certaine analogie avec le moteur Ravel.

Comme lui, il est muni d’une pompe à gaz ; l’avant de son cylindre sert à comprimer de l’air dans un réservoir ménagé dans le bâti. La pompe à gaz refoule directement le gaz dans le cylindre moteur.

L’échappement des gaz brûlés, au lieu de se faire à l’avant du cylindre, près du fond du piston, lorsque celui-ci est à bout de course, comme dans le moteur Ravel, s’effectue à travers un orifice unique, pratiqué dans le fond du cylindre. Les produits de l’explosion sont évacués au moyen d’une chasse violente d’air. À cet effet, l’air pénètre dans la chambre de compression par un orifice ménagé à la partie inférieure du cylindre, voisin de celui d’échappement, mais surmonté d’un coude dirigé à l’opposé de l’orifice d’échappement afin d’empêcher le passage direct de l’air à la décharge.

Un tiroir disposé le long du cylindre, du côté du volant, règle le passage de l’air dans la pompe et le réservoir.

Une soupape commande l’entrée de l’air comprimé dans le cylindre moteur ; son mouvement lui est transmis de l’arbre de couche par une longue bielle actionnant un arbre transversal placé sous le cylindre et agissant par l’intermédiaire d’une came sur un levier. L’extrémité de ce levier soulève la soupape.

Une petite soupape règle également l’introduction du gaz, qui se rend directement de la pompe de compression dans le cylindre.

Le moteur du système Kœrting-Lieckfeld construit à Paris, par M. J. Boulet est du système dit à quatre coups de piston, c’est-à-dire celui qui donne avec économie la plus grande somme de travail.

Un cylindre unique, avec son piston, fonctionnent d’abord comme pompe, pour aspirer et comprimer alternativement le mélange de gaz et d’air, puis comme moteur en enflammant ce mélange et en le transformant en effet utile.

Les quatre mouvements du piston sont :

Première course, ou premier mouvement ascendant : aspiration du mélange de gaz et d’air ;

Deuxième course, ou premier mouvement descendant : compression du mélange aspiré ;

Troisième course, ou deuxième mouvement ascendant : inflammation du mélange gazeux, produisant une force effective transmise à l’arbre à manivelle portant le volant et à la poulie motrice ;

Quatrième course, ou deuxième mouvement descendant : évacuation des gaz de combustion.

L’entrée du mélange du gaz et de l’air, son inflammation, et l’évacuation des produits gazeux, se font par des soupapes ; opérations, qui, dans beaucoup de moteurs, se font au moins partiellement par des tiroirs.

Le tiroir est remplacé par un allumeur d’un système particulier, d’une construction très simple composé, comme on le voit sur la figure 450 :

1° D’une colonne en fonte sur laquelle sont groupés tous les organes du mouvement ;

2° D’un cylindre placé dans la partie inférieure du bâti ; on se sert, pour le refroidir, d’eau introduite sous pression par le bas, et qui ressort par le haut ;

3° Des soupapes disposées, sur le devant du moteur, l’une à côté de l’autre, disposition qui rend leur accès facile et permet de visiter aisément le moteur ;

4° D’un régulateur, à masse centrifuge,