Aller au contenu

Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/603

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion



forme dans l’un des cylindres, celui le plus éloigné du volant. L’autre cylindre est moteur. L’admission et l’échappement sont commandés par des soupapes.

Le régulateur agit sur une valve d’admission de gaz, mais sans jamais la fermer complètement.

L’allumage se fait par tube incandescent.

On ne saurait trop louer, au point de vue de l’entretien et de la conservation, la disposition qui consiste à laisser les cylindres ouverts à l’une des extrémités.

Le moteur Dot, de la force d’un cheval, tourne, à la vitesse de 280 tours par minute.

Tous les moteurs à gaz que nous venons de passer en revue, peuvent être transformés en moteurs à pétrole, moyennant l’adjonction d’un carburateur. Cependant, il est un groupe de ces appareils qui est particulièrement construit pour l’usage du pétrole. Citons le moteur de M. Gaston Ragot, de Bruxelles, et le moteur Dietrichs.

Fig. 456. — Moteur Ragot.

Le moteur Ragot peut fonctionner avec des huiles lourdes de pétrole ayant 0,820 à 0,830 de densité. Les plus lourdes, et le pétrole de Russie, peuvent être employés.

On retrouve dans ce moteur tous les organes et mécanismes des autres moteurs à gaz à inflammation électrique par piles. Mais son carburateur, d’une très grande simplicité, ne présente aucune analogie avec ceux précédemment décrits. Il est composé (fig. 456), d’un cône en cuivre, boulonné sur un support en fonte, surmonté d’une chambre qui est en communication avec les gaz d’échappement. Le support et la chambre sont seule d’une pièce. Le sommet du cône est muni d’un injecteur pulvérisateur, qui pulvérise finement le liquide par suite de la dépression qui se produit dans la double enveloppe du cône. Le pétrole se volatilise dans le cône, d’où il est aspiré directement par le piston moteur, pour former, avec l’air aspiré d’autre part, le mélange détonant. Le cône est chauffé, en pleine marche de la machine, par les gaz d’échappement, et à la mise en train par une lampe placée dans le support.

On fait la mise en marche en portant le cône à la température voulue au bout de dix à douze minutes, au moyen d’une lampe spéciale.

En ce qui concerne l’allumage des gaz détonants, M. Gaston Ragot construit des moteurs n’usant pas de l’électricité, grâce à un simple tube chauffé par une petite lampe à pétrole lourd. Mais l’allumage par l’électricité est plus économique. D’autre part, le régulateur a été étudié pour donner une explosion à chaque deux tours, quelle que soit la force employée. C’est ce qui permet de réaliser le desideratum des électriciens, en leur permettant de donner avec