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Page:Figuier - Les Merveilles de la science, 1867 - 1891, Tome 6.djvu/93

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et par une machine pneumatique du système Bianchi, laquelle permet de faire le vide à l’intérieur de l’œuf pour en extraire les bulles d’air.

D’après ce qui précède, on comprend que les poudres fabriquées aujourd’hui dans les ateliers de l’État soient très variées.

Voici les types des poudres fabriquées pour la vente à l’intérieur et pour l’exportation :

Nouvelles poudres de chasse ordinaires et fortes (huit types différents) ;

Poudre de chasse spéciale, poudre de chasse pyroxylée ;

Poudres de commerce extérieur ;

Poudres de mine rondes (travaux de sautage et de pétardement), poudres de mine anguleuses (pour cartouches comprimées), poudres de mine à fin grain (pour mèches de sûreté), poudre de mine lente, spéciale ;

Pulvérin pour artifices, etc.

Les poudres de guerre fabriquées par les départements de la guerre et de la marine, sont :

Poudres pour fusil de guerre modèle 1874, dites F1 et F3.

Poudre pour fusil modèle 1878 de la marine, dite F2 ;

Poudre pour canon-revolver, dite R ;

Poudre pour canon de 65 millimètres ;

Poudre pour canons de campagne, dite C1 ;

Poudre pour canon de 90 millimètres de la marine, dite C2 ;

Poudres pour canons de siège et de place et pour canons de la marine de 14 centimètres à 42 centimètres, dites : SP1, SP2, 16/20, 26/34, 30/40 ; prismatique noire PA1 ; prismatiques brunes PB1, PB2, PB3.


CHAPITRE II

les poudreries étrangères. — les poudreries en autriche et en prusse.

En Autriche, les deux principales poudreries sont celles de Stein, près de Laybach, et de Félixdorf, dans les environs de Wiener Neustadt.

L’établissement de Felixdorf n’appartient pas à l’État ; on y fabrique toutes les espèces de poudres, poudres de guerre, à canon et à fusil, poudres de chasse, poudres de mines. Parmi les poudres de guerre, citons celles qui sont destinées aux canons de campagne, aux principales pièces de siège et aux canons de la marine.

Dans la fabrication de la poudre de guerre, en Autriche, on se propose surtout de produire des poudres à combustion lente, ou progressive. La poudre progressive n’a pas seulement de merveilleuses qualités balistiques ; elle est aussi d’un emploi plus sûr que la poudre ordinaire, surtout pour les essais des pièces de très gros calibre, où l’emploi de la poudre progressive suffit, en général, à prévenir toute espèce d’accident : rupture de la bouche à feu, éclatement du projectile dans l’âme.

C’est par la manière de préparer la galette, qui doit être soumise à l’action de la meule, que l’on arrive à obtenir des poudres à combustion lente et d’une grande dureté.

Un de nos savants ingénieurs des poudres et salpêtres, envoyé en Autriche, par le ministère de la guerre, M. Desortieux, a décrit en ces termes le mode de galetage usité en Autriche :

« Pour la poudre de 7 millimètres la galette est formée de poussier humecté à 3 ou 4 pour 100 d’eau. La matière est préalablement pesée par un procédé très simple, puis versée sur une plaque en zinc, de 0m,60 de côté, recouverte d’une toile, à l’intérieur d’un cadre en bois, dont la hauteur dépasse celle de la galette, de manière que l’on soit assuré de conserver le poids de poudre réglementaire ; une règle en bois, présentant un rebord saillant, sert à égaliser la surface de la galette. On place sur la poudre une seconde toile ; puis les bords des deux toiles sont soigneusement repliés l’un sur l’autre, de façon à enfermer la poudre dans une sorte de sac.

« Il semble que, par ce procédé, on obtienne des densités fort régulières, et que l’on diminue considérablement l’importance des ébar-