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Page:Fischbach, Le siège et le bombardement de Strasbourg, 1870.djvu/19

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-Hélène, situé hors du faubourg de Pierres, à l’angle de deux routes et en face de la porte, devenait le théâtre de faits militaires. Lors du blocus de Strasbourg en 1814, le général Broussier, qui commandait la place, avait transformé le cimetière en un ouvrage retranché et l’avait entouré d’un fossé qui subsiste encore en partie. La garde nationale y faisait alors un service très-actif, car le général Broussier n’avait à sa disposition que 7000 hommes, affaiblis par les maladies, surtout par le typhus. Une batterie de la garde nationale occupait donc le cimetière et les avant-postes étaient établis sur la route même de Schiltigheim.

Mais laissons là les souvenirs historiques. Le même soir, vers dix heures et demie, une vive canonnade partit du haut des remparts de la porte Nationale. Elle était dirigée vers un point d’où l’on voyait s’élever, depuis la ville, la vive lueur d’un incendie. Près des bâtiments du chemin de fer appelés les Rotondes et situés hors la porte de Saverne, tout près de la voie, vingt-quatre wagons étaient en feu, allumés par l’ennemi. Le canon de la place tirait dans cette direction, où, selon toute probabilité, devaient se trouver des troupes allemandes, qui, à la lueur de l’incendie, faisaient une reconnaissance ou exécutaient quelques travaux.