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Page:Fischbach, Le siège et le bombardement de Strasbourg, 1870.djvu/37

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rempart de la porte des Pêcheurs, et l’on dut se résoudre à les démolir. Le 17 août, la 3e compagnie du 4e bataillon du 18e de ligne quittait les ouvrages avancés de la Citadelle avec la mission d’occuper le Bon-Pasteur et de prévenir les habitants du voisinage d’avoir à vider leurs maisons, qui devaient être incendiées dans la journée avec le couvent et les sapins qui entouraient l’Orangerie.

À deux heures et demie du matin, la compagnie se mettait en marche, une section en avant, commandée par le lieutenant Luya, une autre section en soutien, sous les ordres du capitaine Laporte et du sous-lieutenant Leroy. On avait dit que le Bon-Pasteur était occupé par les Badois, et, après une marche comme on en fait dans ces sortes d’opérations, le couvent fut cerné par les soldats. Mais ils ne s’y trouvaient pas, et l’établissement fut occupé d’abord par la section d’avant-garde, puis par l’autre section.

Tout à coup l’ennemi, posté dans une maison située de l’autre côté du canal, dirigea sur les Français un feu très-gênant, durant lequel le clairon Bastier fut atteint d’une grave blessure à la jambe.

Vu la configuration du terrain, le moyen le plus simple de se faire respecter et de mener à bonne fin les diverses opérations qu’on devait exécuter était de déloger l’ennemi de son poste. Du reste, la vivacité des soldats ne leur permit guère l’inactivité.

Trois escouades furent déployées en tirailleurs, le sous-lieutenant Leroy à gauche, le lieutenant Luya au centre, le sergent Jérôme à droite, pendant que le reste de la compagnie gardait le couvent sous les ordres du capitaine Laporte.

Ces escouades s’avancèrent résolument, presque sans