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Page:Flammarion - La Planète Mars et ses conditions d’habitabilité, tome 1, 1892.djvu/351

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SCHIAPARELLI. — OBSERVATIONS.

du temps, n’existe pas. M. Schiaparelli ne l’avait pas vue une seule fois en 1877. Toutefois, M. Green l’avait vue une fois, le 10 septembre.

L’Hellade a paru très brillante, parfois aussi éclatante que la neige. C’est « l’une des régions destinées à donner les meilleures informations sur les changements apportés par les saisons dans les aspects de la planète ».

Neige polaire australe en 1839. — Les observations de la tache polaire australe ont donné pour sa position 5°,0 de distance au pôle géographique et 49°,7 de longitude. En comparant cette détermination aux précédentes, on a :

   
Distance au pôle. Longitude. Observateurs.
1830
6°,6 21°,5 Bessel,
1869
4°,3 15°,5 Kaiser. Lockyer, Linsser,
1877
5°,6 25°,5 Hall, Schiaparelli,
1879
5°,0 19°,7 Schiaparelli.

Malgré les différences en longitude, on voit que la neige polaire australe, lorsqu’elle est réduite à son minimum après l’été, occupe sensiblement la même position aréographique.

Du 30 septembre 1879 au 9 mars 1880, l’auteur n’a pas fait moins de 180 observations de cette tache polaire australe. Elle a été réduite à son minimum (4°) dans la seconde moitié de novembre, c’est-à-dire trois mois un quart après le solstice d’été, qui était arrivé le 14 août. Plusieurs irrégularités ont été observées dans son contour, notamment le 24 octobre, par une atmosphère admirable.

En admettant que la diffraction augmente du double le diamètre de taches aussi brillantes que les neiges polaires de Mars, ces 4°, réduits à 2°, représentent 120 kilomètres.

Neige polaire boréale en 1879. — Pendant la durée des observations de cette opposition, du 30 septembre au 24 mars, les neiges boréales paraissent avoir passé par un maximum d’étendue, avec certaines fluctuations curieuses. Elles ont envoyé six ramifications au cercle terminateur.

Le premier rameau a été observé au-dessous du Nil, à la longitude zéro. Sa distance au pôle paraissait inférieure à 20°.

Le deuxième a été observé également au-dessous du Nil, vers 65° de longitude. Il paraissait s’étendre jusqu’à 30° du pôle nord.

Le troisième a été vu vers la longitude 119° et à la distance polaire de 36°. Paraît n’être pas sans connexion avec la neige olympique.

Le quatrième se trouvait à la longitude 155° et atteignait le 30e cercle de distance polaire.

Le cinquième avait pour longitude 189° et pour distance au pôle 29°.