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Page:Flammarion - La Planète Mars et ses conditions d’habitabilité, tome 1, 1892.djvu/393

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TERBY. — REMARQUES.
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gitude par 35° de latitude nord, mais il est beaucoup plus large que sur la carte de M. Schiaparelli ; il ne lui ressemble guère, quoique celui-ci ait écrit : « L’Acheronte è uno dei canali di Marte che ebbero la sorte di esser veduti distintamente da più di un osservatore : trovasi, infatti, disegnato con tutta la possibile chiarezza del signor Knobel sulla carta che accompagna le sue osservazioni areografiche del 1848. » (III, 46).

Telles sont les principales observations faites par M. Knobel. Elles confirment nos conclusions précédentes : Il s’opère des changements certains dans les détails.

CXVII. 1884. — Terby. Remarques sur la planète Mars[1].

« Le fait qui m’a le plus frappé et le plus étonné, écrit l’auteur, pendant le cours de la discussion à laquelle j’ai soumis les dessins de Mars de Schrœter, est la présence, dans les figures des Areographische Fragmente, de plusieurs taches ressemblant à s’y méprendre à la mer du Sablier. Je disais : Schrœter a fait soixante-treize dessins de cette planète en 1800 et 1801, et, dans ce nombre, nous en trouvons au moins trente-cinq, qui, à première vue, semblent représenter évidemment la mer du Sablier et l’océan de Dawes. En y regardant de plus près, au contraire, on constate que ces trente-cinq dessins ne se rapportent pas tous à la même région et accusent la présence de plusieurs taches donnant lieu à la même apparence. » Et plus loin : « Comment expliquer la présence de ces nombreuses taches se terminant en pointe du côté du Nord dans les dessins de Schrœter, taches si semblables entre elles et pourtant correspondant à des portions différentes de la surface ? Elles ont souvent, comme on le conçoit sans peine, mis l’habile observateur lui-même dans une grande perplexité. Nous ferons remarquer que, dans la carte de M. Proctor, on trouve, outre la mer du Sablier, plusieurs autres baies et détroits dirigés vers le Nord : tels sont les passes de Huggins et de Bessel, et les baies de Beer et de Dawes, le détroit de Dawes. Mais aucune de ces régions n’offre des dimensions aussi notables que la mer du Sablier.

» On remarque les mêmes singularités dans les dessins de W. Herschel.

» À côté de cette explication imparfaite, la pensée m’était venue que ces baies avaient pu diminuer de grandeur depuis les observations de ces deux illustres astronomes ; mais cette opinion m’avait semblé trop hasardée pour la formuler. Il était impossible aussi d’accorder plus de confiance aux dessins de W. Herschel et de Schrœter qu’à ceux des observateurs modernes, exécutés à l’aide d’instruments évidemment supérieurs. La question restait donc sans solution.

» M. Schiaparelli, dès ses premières découvertes en 1877, a fourni un élément précieux : les baies dont il s’agit se prolongent toutes vers le Nord par des canaux très déliés, il est vrai, mais qui nous rapprochent déjà davantage des objets vus par Schrœter. Les merveilleuses observations faites à Milan en 1877 et en 1879 combinées nous montrent

  1. L’Astronomie, juin 1886, p. 207.