Page:Flaubert - Bouvard et Pécuchet, éd. Conard, 1910.djvu/247

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sur les secours aux blessés. L’un feignait d’être évanoui, et l’autre le charriait dans une brouette, avec toutes sortes de précautions.

Quant aux escalades militaires, l’auteur préconise l’échelle de Bois-Rosé, ainsi nommée du capitaine qui surprit Fécamp autrefois, en montant par la falaise.

D’après la gravure du livre, ils garnirent de bâtonnets un câble, et l’attachèrent sous le hangar.

Dès qu’on a enfourché le premier bâton, et saisi le troisième, on jette ses jambes en dehors, pour que le deuxième, qui était tout à l’heure contre la poitrine, se trouve juste sous les cuisses. On se redresse, on empoigne le quatrième et l’on continue. Malgré de prodigieux déhanchements, il leur fut impossible d’atteindre le deuxième échelon.

Peut-être a-t-on moins de mal en s’accrochant aux pierres avec les mains, comme firent les soldats de Bonaparte à l’attaque du Fort-Chambray ? et pour vous rendre capable d’une telle action, Amoros possède une tour dans son établissement.

Le mur en ruines pouvait la remplacer. Ils en tentèrent l’assaut.

Mais Bouvard, ayant retiré trop vite son pied d’un trou, eut peur et fut pris d’étourdissement.

Pécuchet en accusa leur méthode : ils avaient négligé ce qui concerne les phalanges, si bien qu’ils devaient se remettre aux principes.

Ses exhortations furent vaines ; et, dans son orgueil et sa présomption, il aborda les échasses.

La nature semblait l’y avoir destiné, car il employa tout de suite le grand modèle, ayant des palettes à quatre pieds du sol, et, en équilibre là-dessus,