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Page:Flavius Josephe - Leon Blum - Contre Apion, Leroux, Paris, 1902.djvu/116

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velle existence et une vie meilleure [141] dans la révolution des âges. 219 J’hésiterais à écrire ces choses si tout le monde ne pouvait voir par les faits que souvent beaucoup d’entre nous ont mieux aimé endurer vaillamment les pires traitements que de prononcer une seule parole contraire à la loi.


XXXI

Admirable attachement des Juifs à leurs lois.


220 S’il ne s’était trouvé que notre peuple fût connu de tous les hommes, que notre obéissance volontaire aux lois fût visible, 221 et si un auteur, ayant composé lui-même une histoire, en donnait lecture aux Grecs, ou leur disait avoir rencontré quelque part, en dehors du monde connu, des hommes qui se font de Dieu une idée si sainte et, pendant de longs siècles, sont restés fidèlement attachés à de telles lois, ce serait, je pense, un étonnement général de leur part à cause de leurs continuels changements [142]. 222 Certainement nous voyons ceux qui ont tenté de rédiger une constitution et des lois analogues, accusés par les Grecs d’avoir imaginé un État chimérique, fondé, d’après eux, sur des bases impossibles. Je laisse de côté les autres philosophes qui se sont occupés de questions semblables dans leurs ouvrages. 223 Mais Platon, admiré en Grèce pour avoir excellé par la dignité de sa vie et pour avoir surpassé tous les autres philosophes par la puissance de son talent et par son éloquence persuasive, Platon ne cesse cependant d’être bafoué et tourné en ridicule [143], ou peu s’en faut, par ceux qui se donnent pour de grands politiques. 224 Cependant si l’on examinait attentivement ses lois, on trouverait qu’elles sont plus faciles que les nôtres et