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Page:Fleuret - Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie, 1931.djvu/143

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si peu de réparer la manchette qu’elle l’abandonna tout à fait.

— Je suis bien aise de te connaître, dit Balleroy qui se trouvait la main encore plus heureuse qu’il ne l’avait avoué à Mme la Duchesse. Si je t’ai placée ici, ajouta-t-il sans détour, c’est pour faciliter ce que tu n’as pas été sans surprendre. Je comptais sur ta discrétion, que l’on m’avait vantée à la ronde, quand je m’occupais de trouver quelqu’un : maintenant…

Mais le Chevalier ne prit pas la peine d’achever sa pensée. Il ne comptait plus que sur la complaisance. Même il y comptait doublement, et, pour rattraper l’occasion perdue par la faute de Raton, il se mit en devoir de la recouvrer dans sa personne, laquelle ne se déroba point…

M. le Duc a dû passer par là, fit Balleroy, après s’être remis de son peu d’effort. On m’avait juré que tu étais sage, qu’on ne te connaissait pas de galant. Je te félicite, mon cher Duc ! reprit le Chevalier en se tournant vers le portrait. Je te félicite en somme d’avoir si peu de chance en amour, et ce n’est pas généreux de ma part. Mais, fit-il à Raton qui contemplait le portrait, elle aussi, sans toutefois y voir M. le Duc, je m’astreins à une amende que je crois honorable avec trois cents