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Page:Fleuret - Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie, 1931.djvu/155

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IX


L a lettre annoncée par l’abbé Lapin fut remise par le suisse à Raton lorsqu’elle descendit avec sa maîtresse pour se rendre à l’office du Carmel. Il lui dit dans son langage que cette lettre avait été apportée, quelques instants auparavant, par une femme de Balleroy qui, pressée d’affaires d’intérêt, refusa toute entrevue. Elle avait insisté afin que Raton lût le message sans trop de retard et prît le coche de Bayeux, à cinq heures de l’après-midi. On était un lundi, jour fixe des départs pour la semaine : il ne se pouvait que l’on attendît jusqu’à la semaine suivante. M. Rapenod, qui parlait avec cérémonie et difficulté, ajouta quelques considérations dont on ne savait si elles fussent de lui ou de la messagère, comme de s’y prendre quatre heures d’avance pour retenir une place, encore serait-ce bien court, tant et si bien que Mme la Duchesse,