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Page:Fleuret - Histoire de la bienheureuse Raton, fille de joie, 1931.djvu/256

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que la vôtre n’était que blasphème et parodie. J’ajoute que vous ne croyez pas plus à Dieu qu’aux sorcières et au Diable…

— Monsieur le Cuistre, répondit M. de Mazan, que les sept millions quatre cent cinq mille neuf cent vingt-six diables et leurs soixante-douze princes vous emportent, s’ils existent ! Je trouverais plaisant que vous vous opposassiez à nos volontés quand pour les accomplir sans entrave nous avons versé cinq cents livres sonnantes et trébuchantes à l’honorable maquerelle de céans. Si toutefois cela le gêne, après la déclaration que nous venons de lui faire, il sera toujours loisible à Monsieur le Factoton de Lupanar de se retirer.

— Sans nul doute, Monsieur, répliqua l’abbé en sifflant comme une couleuvre. Mais ce sera pour vous dépêcher quelques personnes de ma connaissance, d’un caractère assez complaisant, qui auront tôt fait, n’en doutez pas, de vous mettre à la raison.

— Qu’est-ce à dire, drôle ? s’écria M. de Mazan qui se leva de table et marcha les poings fermés contre son interlocuteur. Voilà que l’on ose menacer ?…

— Encore un mot, Monsieur, s’il vous plaît, fit l’abbé Lapin en l’attendant de pied ferme, sans toutefois se départir d’une ironique politesse. Oserais-je vous demander des nouvelles d’une femme Rose Keller, lardée