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Page:Florian - Fables, illustrations Adam, 1838.djvu/216

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FABLE XX.

LE CHAT ET LE MOINEAU.


L

a prudence est bonne de soi ;

Mais la pousser trop loin est
une duperie :
L’exemple suivant en fait foi.
Des moineaux habitaient dans une métairie.
Un beau champ de millet, voisin de la maison,
Leur donnait du grain à foison.
Ces moineaux dans le champ passaient toute leur vie,
Occupés de gruger les épis de millet ;
Le vieux chat du logis les guettait d’ordinaire,
Tournait et retournait ; mais il avait beau faire,
Sitôt qu’il paraissait la bande s’envolait.
Comment les attraper ? Notre vieux chat y songe,
Médite, fouille en son cerveau,
Et trouve un tour tout neuf. Il va tremper dans l’eau