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Page:Florian - Fables, illustrations Adam, 1838.djvu/265

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livre iii.

Et leur professeur même en extase admirait.
Une nuit qu’ils dormaient dans le grenier du maître
Sur un grabat commun, voilà mes jeunes gens
Qui, dans un rêve, pensent être
À se disputer sur les bancs.
Je démontre, dit l’un. Je distingue, dit l’autre.
— Or, voici mon dilemme. — Ergò, voici le nôtre…
À ces mots nos rêveurs, criants, gesticulants,
Au lieu de s’en tenir aux simples arguments
D’Aristote ou de Scot, soutiennent leur dilemme
De coups de poing bien assénés
Sur le nez.
Tous deux, sautant du lit dans une rage extrême,
Se saisissent par les cheveux,
Tombent et font tomber pêle-mêle avec eux
Tous les meubles qu’ils ont, deux chaises, une table,
Et quatre in-folios écrits sur parchemin.
Le professeur arrive, une chandelle en main,
À ce tintamarre effroyable.
Le diable est donc ici ! dit-il tout hors de soi ;
Comment ! sans y voir clair et sans savoir pourquoi
Vous vous battez ainsi ! Quelle mouche vous pique ?
Nous ne nous battons point, disent-ils ; jugez mieux :
C’est que nous repassons tous deux
Nos leçons de métaphysique.