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Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/22

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ONTOLOGIE NATURELLE

ris : nous y trouvons les restes d’une foule d’êtres fossiles. J’ai parlé des découvertes de Cuvier dans les carrières de Montmartre : il y a trouvé en quantité des palæotheriums, des anoplotheriums, des lophiodons, etc. ; il y a trouvé jusqu’à des restes fossiles d’un animal à bourse. Voilà bien de la vie perdue.

Mais supputons combien d’individus de l’espèce humaine ont foulé le sol de Paris, depuis le peu de temps que Paris est Paris. Quelle production de vie, pour me servir d’un terme des économistes ! Une seule espèce a produit à elle seule plus de vie que toutes les espèces détruites semblent n’en avoir laissé se perdre avec elles. Ajoutons à cela les espèces domestiques que l’homme a multipliées pour ses besoins. On ne trouve plus le chien primitif ; mais aussi, que de chiens domestiques !

Ce n’est pas tout. L’homme fait des êtres nouveaux. Que de races d’animaux n’auraient jamais vu le jour sans l’industrie de l’homme !

Et, au fond, quelles sont les espèces dont l’homme a purgé le globe ? Les espèces malfaisantes. Quelles sont celles qu’il a multipliées ? Les espèces supérieures, les espèces utiles ; en sorte que la prédominance va toujours re-