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Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/230

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DISTRIBUTION DES ÊTRES SUR LE GLOBE

ensemble, une clavicule et un os coracoïdien. Par une sorte d’opposition, après avoir montré des caractères qui le rapprochent de l’oiseau, il va nous en offrir d’autres qui le rapprochent du didelphe ; le bassin de l’ornithorhynque porte en avant, sur le pubis, deux os analogues aux os marsupiaux.

L’ornithorhynque a les pieds garnis en dessous de membranes qui dépassent les doigts et même les ongles. Les pieds postérieurs présentent, au tarse, un ergot acéré, percé d’un trou : on a prétendu que cet ergot verse une liqueur vénéneuse, mais rien n’est moins sûr.

Nous trouvons, dans l’échidné, des caractères qui lui sont communs avec l’ornithorhynque ; mais il n’a pas, comme lui, un bec élargi ; il l’a pointu et sans dents. L’échidné a une langue extensible ; c’est un véritable fourmilier. Il présente d’ailleurs les deux os marsupiaux, une clavicule et un os coracoïdien, un cloaque.

Les monotrèmes appartiennent-ils à la classe des mammifères ou à la classe des oiseaux ? Dans le principe, cela fit question parmi les naturalistes ; aujourd’hui il semble qu’on peut être moins indécis.

Remarquons d’abord que ces animaux sont