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Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/259

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OU PALÉONTOLOGIE.

ses anéanties et de remonter par la seule force des faits subsistants à la vérité historique des faits ensevelis ; comme il s’agit, en un mot, de juger non-seulement le passé moderne, mais le passé le plus ancien par le seul présent, et que, pour nous élever jusqu’à ce point de vue, nous avons besoin de toutes nos forces réunies ; nous emploierons trois grands moyens : 1o les faits qui peuvent nous rapprocher de l’origine de la nature ; 2o les monuments qu’on doit regarder comme les témoins de ces premiers âges ; 3o les traditions qui peuvent nous donner quelque idée des âges subséquents ; après quoi nous tâcherons de lier le tout par des analogies et de former une chaîne qui, du sommet de l’échelle du temps, descendra jusqu’à nous[1]. »

Quelques pages plus loin, Buffon établit l’état de fluidité par lequel a passé le globe : la terre, renflée à l’équateur et aplatie aux pôles, a précisément la figure que prendrait un globe fluide qui tournerait sur lui-même avec la vitesse que nous connaissons au globe terrestre. Nul doute que cette fluidité n’ait été une liquéfaction causée

  1. T. IX, p. 455.