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Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/315

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DES MAMMIFÈRES FOSSILES.

M. de Blainville a conclu exactement tout le contraire. « Le résultat définitif, dit-il, auquel on est conduit par une logique rigoureuse, c’est que, dans l’état actuel de nos collections, du moins au Muséum de Paris, il est encore à peu près impossible de démontrer que l’éléphant fossile, dont on trouve tant de débris dans la terre, diffère spécifiquement de l’éléphant de l’Inde, encore vivant aujourd’hui[1]. »

L’éléphant fossile, déterminé comme espèce distincte par Cuvier, est l’elephas primigenius de Blumenbach, le mammouth des Russes.

Dans ces derniers temps, les paléontologistes ont proposé plusieurs autres espèces d’éléphants fossiles : l’elephas minimus, l’elephas meridionalis, l’elephas proboletes, etc.

Toutes ces espèces doivent-elles être admises ?

On ne saurait décider encore ; mais, à ne consulter même que les dents que possède le Muséum, on ne peut douter qu’il n’y ait eu plusieurs espèces distinctes d’éléphants fossiles.

  1. Ostéographie ou Description iconographique comparée du squelette et du système dentaire des cinq classes des animaux vertébrés, récents et fossiles, pour servir de base à la zoologie et à la géologie — Éléphants, p. 222.