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Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/39

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FIXITÉ DE L’ESPÈCE.

Je viens d’exposer le côté ridicule de la question. Voyons-en le côté sérieux.

Les partisans de la mutabilité des espèces n’ont pour eux aucun fait. S’ils en avaient jamais eu un seul, ils n’auraient pas manqué de le produire, de le proclamer, de le crier sur les toits.

La vérité est qu’aucune espèce n’a jamais changé.

Pour la fixité des espèces, au contraire, les faits surabondent. On a rapporté d’Égypte beaucoup de momies d’hommes, d’ibis, etc. L’ibis du temps des Pharaons est exactement le même que celui de nos jours. L’espèce humaine d’il y a trois mille ans est absolument la même que celle d’aujourd’hui. On a des momies de crocodiles, de chiens, de bœufs. Nulle différence entre ces momies et les crocodiles, les chiens, les bœufs actuels.

On me dira peut-être que je ne cite là que quelques exemples particuliers. Je réponds que la stabilité a été la même pour le règne animal entier.

Aristote écrivait il y a deux mille ans. Il a connu le règne animal dans toutes ses classes ; et les espèces qu’il a décrites sont si bien restées les mêmes, que Cuvier a pu dire que l’histoire