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Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/55

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DE LA RACE.

tuberculeuses derrière l’une et l’autre carnassières ; et il y a des races de chiens qui ont quatre fausses molaires en haut, et trois tuberculeuses, soit en haut, soit en bas.

On appelle, en physiologie, variations congéniales, celles qui sont de naissance : celles-là seules peuvent se transmettre. Les variations accidentelles ne sont pas héréditaires ; un chien à qui on a coupé la queue ne produira pas des chiens qui manquent de queue.

J’ai fait, sur cela même, un grand nombre d’expériences. J’ai obtenu des chiens d’un père et d’une mère auxquels j’avais enlevé la rate. Les petits ont tous eu une rate. J’ai enlevé la rate à ces petits ; et ces petits ont produit d’autres petits ayant encore leur rate.

Les chiens, dont on a arraché les oreilles, produisent des chiens qui ont des oreilles.

Je divise les causes de variation en internes ou productrices et en externes ou provocatrices. Les causes externes sont : 1o le climat ou la température ; 2o la nourriture ; 3o la domesticité.

1o La température. Unie à la lumière, elle fait varier la couleur. Le teint des hommes brunit de plus en plus du nord au midi.

La température fait varier la quantité des poils