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Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/67

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LOIS DE LA FÉCONDITÉ.

nous vient d’Afrique, l’oie, le canard, le pigeon domestique, sont également des espèces qui, dans l’état de nature, vivent en société. Le faisan n’est qu’à demi sociable, il n’est aussi qu’à demi domestique.

Revenons aux mammifères. Nous avons rendu le lapin domestique, et non pas le lièvre. Pourquoi ? C’est que le lapin est un animal sociable, un animal qui vit en famille, et que le lièvre est un animal qui vit solitaire.

Les Espagnols n’ont trouvé, dans le nouveau monde, que trois animaux domestiques : deux ruminants, l’alpaca et le lama, et un petit rongeur, le cochon d’Inde ou aperea. Ils sont, tous les trois, naturellement sociables.


Nous touchons au terme de notre première question, celle de la spécification des êtres. Tout, dans cette belle question, repose sur le caractère de la fécondité. Il nous importe donc essentiellement de connaître les lois de la fécondité elle-même.

Il y en a quatre principales : la première règle le rapport de la fécondité avec la taille de l’animal ; la deuxième, le rapport des sexes dans les naissances ; la troisième, la prédominance