Aller au contenu

Page:Flourens - Ontologie naturelle (1861).djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
75
EXCLUSIVITÉ DE L’ESPÈCE HUMAINE.

nègre, si dissemblants entre eux, peuvent cependant s’unir ensemble et propager en commun la grande et unique famille de notre genre humain[1]. »

3o Égalité entre toutes les races humaines.

Sur ce point, je serai très-court.

J’ai prouvé que, dans tous les hommes, le crâne et la peau sont essentiellement les mêmes. Un front plus ou moins saillant, un pigmentum sécrété avec plus ou moins d’abondance, ces accidents de race ne portent aucune atteinte à l’unité d’espèce.

J’ajoute : ce n’est ni le crâne, ni la peau qui constituent l’homme. Ce qui fait notre essence, ce qui est nous, c’est notre âme ; cette âme est la même dans tous les hommes ; notre fonds d’idées, notre fonds de sentiments est le même, et cette identité de sentiments et d’idées, ce fonds commun de pensée, servi par le don heureux de la parole, est ce qui constitue l’égalité morale entre toutes les races humaines. Aucune n’est fondée à s’attribuer une suprématie sur les autres.

On objecte que la race nègre n’a pu s’élever

  1. T. IV, p. 110.