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Page:Fonson, Wicheler - Le Mariage de mademoiselle Beulemans, 1910.djvu/67

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Scène IV

SUZANNE, Mme BEULEMANS.
Mme BEULEMANS

Vous voyez, Suzanne, si vous n’étiez pas là nous serions sans lumière.

SUZANNE

On aurait été vite chercher un manchon.

Mme BEULEMANS

Votre père l’aurait encore une fois cassé.

SUZANNE

Oui !… je sais pourquoi il le casse toujours.

Mme BEULEMANS

Parce qu’il est maladroit.

SUZANNE

Non, mère. Pas pour ça. Écoutez, mère, aujourd’hui c’est un jour où je vais devenir une grande fille puisque je vais être fiancée officiellement. Je peux dire quelque chose. Eh bien, je dis que père est un brave homme et vous le taquinez tout le temps. Vous savez bien que c’est un brave homme, il a quelquefois des idées, je sais bien, mais il faut passer là-dessus. Vous vivez ensemble et vous vous aimez beaucoup ; quand il a seulement mal à la tête, vous êtes comme folle. Vous courez derrière le médecin pour lui demander ce qu’il y a, s’il ne vous dit pas que ce n’est rien, vous attrapez la fièvre… vous pleurez… vous voulez acheter toutes sortes de choses