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Page:Fontanges - Délicieuses voluptés, 1935.djvu/32

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pense pas se tromper en se disant que la venue de la jolie Colette de Verneuse va bouleverser singulièrement sa vie et lui apprendre bien des choses.

Immédiatement, Colette devine l’émoi de sa petite cousine. À la dérobée, elle l’examine et s’amuse de la voir timide et rougissante. Elle l’enlace tendrement et laisse errer ses mains un peu à l’aventure pour constater le tremblement de la jeune fille.

Elles n’ont pas échangé beaucoup de paroles, mais seulement quelques baisers plus fréquents et plus prolongés maintenant que la voiture dépasse Bourgville et sa vieille église.

La petite châtelaine balbutie doucement des mots incompréhensibles, mais son abandon en-