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Page:Forbin - Souvenirs de la Sicile.djvu/204

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DE LA SICILE.

resque, reçoit les eaux d’une rivière qui s’y engouffre pour ne reparaître qu’à quatre-vingts toises plus loin. Aderno, Hadranum, n’a plus rien d’un temple qui fut fameux. Près de là sont des ruines modernes : un aqueduc commencé par le prince de Biscari devait réunir deux montagnes ; composé de deux étages, comme le pont du Gard, il avait environ cent trente pieds de hauteur ; négligé, abandonné, il en restera bien peu de chose dans dix ans. Centorbi (33), Centuripœ ; elle fut opulente. On ne trouve plus de ses pierres gravées, qui attestaient son luxe, l’excellence de ses artistes, et qui faisaient dire aux anciens : Monnaie de Syracuse, Vases d’Agrigente, Pierres gravées de Centuripœ. Son pont sur le Symèthe, ses fortes murailles, tout est renversé. Argyrium est entièrement oubliée ; il ne reste plus de cette patrie de Diodore que son souvenir et quelques médailles. J’en ai acquis deux fort belles : l’une représente la tête d’Hercule, l’autre celle de Jupiter, et toutes deux sont d’une admirable conservation. Assorus n’offre rien à la curiosité ; le fleuve Chrysas n’est qu’un triste ruisseau. Aidunum n’existe plus ; et Plutia, à présent Piazza, est loin