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Page:Forbin - Souvenirs de la Sicile.djvu/295

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NOTES.

des cestes égaux et les attacha aux mains de tous les deux. À moins qu’on ne veuille placer Darès au rang des géans, il n’est pas possible que son adversaire et lui se soient servis de cestes égaux. Entelle était plus grand : mais, selon le récit de Virgile, il ne surpassait pas de beaucoup les autres par sa force. On rapporte que cet Éryx combattit avec Hercule ; mais le même poète fait entendre que les armes du demi-dieu étaient aussi les plus pesantes.

» À en juger par les récits des poètes et les productions des statuaires, il ne paraît pas qu’Hercule fût d’une force et d’une taille extraordinaires, à moins qu’Omphale ne fût aussi d’une stature gigantesque. Si nous admettions qu’Hercule fût un géant, comment aurait-il pu ajuster à son armure la peau du lion de Némée, à moins qu’il n’y ait eu aussi des géans parmi les lions ? Dans quels labyrinthes se jettent les défenseurs de la race des géans !…

» Mais passons aux autres traditions de Fazelli ; car celle du géant du mont Éryx a paru fabuleuse, même au savant Jérôme Maggi, qui néanmoins s’efforce de prouver qu’il a existé des géans. (Miscell. sive Var. Lect. lib. i, cap. 4.)

» Voici le second témoignage de Fazelli : L’an 1516, le bruit se répandit à Mazarino qu’on avait trouvé un cadavre d’environ vingt coudées. Le comte