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Page:Forbin - Souvenirs de la Sicile.djvu/343

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ARTISTES SICILIENS MODERNES.

édifices sacrés et profanes. De retour à Palerme, sa patrie, en qualité d’ingénieur en chef de la ville, il y périt misérablement en 1582.

Vignerio (Jacopo), de Messine, obtint la réputation de peintre habile. On admire à juste titre un portement de croix qu’il exécuta en 1552 pour l’église de Santa-Maria della Scala.

Catalani (Antonio), dit l’Antico, né à Messine en 1560, mort en 1630, suivit à Naples l’école de Deodato Guinaccia.

Catalani (Antonio), dit il Giovane, né en 1585, mort en 1666, élève de Giovanni-Simone Comandè. Il se forma une manière agréable, expéditive, mais incorrecte. Il Giovane produisit un grand nombre de tableaux qui n’eurent qu’un succès passager.

Laureti (Tommaso), Sicilien, peintre et architecte, mourut octogénaire à Rome, sous le pontificat de Clément VIII. Ses talens en peinture et en architecture avaient été appréciés par le pape Grégoire XIII, qui le connut à Bologne avant son exaltation. Il le fit venir à Rome pour peindre le plafond de la salle de Constantin au Vatican. Laureti éprouva, à la mort du pontife, de tels dégoûts, qu’il ne termina point les travaux qu’il avait entrepris. Cet artiste vécut pauvre et estimé. Ses confrères de l’académie de Saint-Luc lui décernèrent un buste exécuté par Borgiani. Laureti excellait dans la connaissance de la perspective.