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Page:Forbin - Souvenirs de la Sicile.djvu/347

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ARTISTES SICILIENS MODERNES.

Barbalunga (Antonio Ricci, dit) se nommait Alberti. Né à Messine en 1600, il y mourut en 1649. Il se perfectionna à Rome, dans l’atelier du Dominiquin, et fut son meilleur élève. La Sicile a peu de peintres qui lui soient comparables. Il forma à Messine une école qui a été long-temps florissante. Syracuse et Palerme conservent avec soin ses productions.

Cozza (Francesco), peintre et graveur, né en 1605, mort en 1682, a vécu long-temps à Rome, et fut constamment attaché au Dominiquin, dont il termina quelques ouvrages demeurés imparfaits. On croit qu’il était Palermitain. Il a gravé quelques eaux-fortes qui sont recherchées et très-rares. Un de ses meilleurs ouvrages en peinture, placé dans l’église de San-Francesco in strada Felice, à Rome, représente la Vergine del Riscatto. Sa profonde connaissance des manières d’opérer de chaque maître donnait beaucoup de poids à ses jugemens sur les tableaux.

Maroli (Domenico), né à Messine en 1612, mort en 1676, suivit d’abord l’école de Barbalunga ; mais, craignant que ses succès ne fissent ombrage à son maître, il vint à Venise étudier Paul Veronèse, qu’il parvint à imiter. On lui reprocha d’avoir peu empâté ses tableaux, de s’être servi de couleurs trop liquides ; pratique vicieuse qui contribua à les faire noircir et à leur faire perdre le charme qu’ils avaient en sortant de ses mains.