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Page:Foucaud, Simon - Trois semaines d'herborisations en Corse, 1898.djvu/119

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dans la broussaille ne peut nous consoler du détour considérable auquel nous sommes condamnés.

Encore si c’était là la fin de nos misères ! Mais après avoir escaladé maintes barrières, sauté maints fossés, nous arrivons de nouveau devant la Gravona qu’il faut absolument franchir. Grosse affaire ! Instruits par l’aventure de l’Ostriconi qu’il vaut mieux en pareil, cas prendre le taureau par les cornes, nous nous mettons à l’eau, et sans trop d’avaries, mais non sans émotion car le sable du lit est abominablement mouvant ; nous abordons à l’autre rive où nous déjeunons en face de la mer.

Sur la plage semée de grosses touffes de Scrofularia ramosissima Lois. et de Genista aspalathoides Lam., se voient :

Cakile maritima forma litoralis R. et F.
Jasione montana L.
Diotis canditissima Desf.
Medicago marina L.
Polygonum maritimum L.
Medicago turbinata Willd.
Andryala integrifolia L.
Carlina corymbosa L.
Polycarpon tetraphyllum L.
Malcolmia parviflora DC.
Matthiola sinuata R. Br.

avec Rumex Acetosella L., fort rare dans la région basse.

Mais à peine avons-nous erré pendant une heure que le ciel, déjà chargé de nuages sombres, se montre de plus en plus menaçant et qu’il devient prudent de battre en retraite vers la rivière. Hélas ! l’averse fond