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Page:Foucaud, Simon - Trois semaines d'herborisations en Corse, 1898.djvu/15

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de fumée noire ternissaient la pureté du ciel ; la ville blanche, avec ses hautes et vieilles maisons sévères, silencieuse comme un pays d’exil, s’étageait derrière nous, et malgré l’isolement de ces lieux qu’un service de bateaux relie au continent deux fois seulement par semaine, nous ne ressentîmes point cette impression d’abandon que donne le départ du paquebot pour la métropole. Nous étions tout entiers à notre tâche, l’un se chargeait de la récolte, l’autre crayonnait des notes rapides.

Tout près du flot, enfouies à demi dans le sable, apparaissaient des touffes fournies de Silene Corsica DC., avec Eryngium maritimum L., Convolvulus Soldanella L., Malcolmia parviflora DC., Scleropoa maritima Parl.

Plus près de la voie ferrée, dans un sol moins meuble :

Crithmum maritimum L.
Crepis bulbosa Cass.
Ornithopus compressus L.
Plantago Bellardi All.
Cakile maritima forma Egyptiaca R. et F.
Cakile maritima forma Hispanica R. et F.
Juncus capitatus Weigg.
Atriplex rosea L.
Tunica prolifera forma velutina R. et F.
Linum perenne γ. ambiguum Jord.
Plantago maritima L.
Corynephorus articulatus P. B.
Erodium moschatum L’Hér.
Polygonum maritimum L.

Au bord d’un petit bois de pins (Pinus maritima L.) croissaient ensemble des buissons rabougris de Cistus