Aller au contenu

Page:Foucaud, Simon - Trois semaines d'herborisations en Corse, 1898.djvu/37

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 33 —

tout au passage ; l’un signale sur les talus, parmi les Cistes, de gigantesques Euphorbes (Euphorbia Characias L.), d’ailleurs communes en Corse ; l’autre saisit pendant l’arrêt, sur la voie, quelques brins d’Amarantus deflexus L.

Enfin apparaissent, émergeant des eaux, de hautes falaises pelées, brûlées par le soleil, dont l’aspect fait pressentir là une affreuse stérilité. Ce sont les îles, les rochers plutôt, — on les appelle aussi îles de Pierres, — dont le voisinage a inspiré le nom donné à la ville prochaine. Situées très près de la terre, elles y sont reliées par une chaussée qui sépare en même temps les deux beaux ports de l’île Rousse et de Parcipina, dominés par un phare que dessert une route large et très carrossable.

L’apparence peu engageante de ces rocs dénudés ne nous rebute pas cependant ; nous sommes en pays neuf, pour ainsi dire, et nous pouvons nous attendre à des surprises. N’importe donc, et tâchons de profiter des quelques heures qui nous séparent du dîner ; nous ferons vite, car de la station où nous sommes descendus, il nous faudra gagner la ville dont on aperçoit à quelques cents mètres les maisons les plus proches.

À première vue, nous pensons retrouver dans cette station une florule analogue à celle du littoral de Calvi. Il y croît en effet, au bord de la route ou sur les rochers :

Senecio leucanthemifolius Poir.
Carduus cephalanthus Viv.
Vaillantia muralis L.
Statice articulata Lois.
Sagina maritima var. elongata G. et G.