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Page:Foucaud, Simon - Trois semaines d'herborisations en Corse, 1898.djvu/82

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Aidés en outre des indications de M. le Dr Gillot (Souv. voy. Corse), nous partîmes le 24 mai au matin pour la visite des rochers de Caporalino.

Auprès de la gare d’Omessa s’élève, à gauche de la voie en allant vers Bastia, une montagne calcaire dont le flanc oriental se termine brusquement par une paroi très abrupte. D’abord, les pierres amoncelées en permettent quelque peu l’ascension, mais on ne tarde pas à se heurter à des blocs inaccessibles, et si l’on se replie vers la ligne ferrée on constate l’existence d’une muraille absolument lisse qui domine d’au moins deux cents mètres le petit ruisseau de Vignolo. C’est dans les anfractuosités de cette muraille que le Brassica insularis Mor. a établi son habitat de prédilection. C’est là que le botaniste peut le voir d’un œil d’envie, cramponné à la roche par sa souche allongée et subligneuse, balancer au vent, en dehors de toute portée, ses grandes fleurs blanches veinées de rouge ou ses belles grappes de siliques arquées.

Nous le cherchâmes d’abord dans les premiers rochers, où croissaient :

Alsine tenuifolia var. intermedia R. et F.
Pisum elatius Bieb.
Cuscuta Godroni Dem.
Crupina Morisii Bor.
Biscutella Apula L.
Campanula Erinus L.
Euphorbia spinosa L.
Medicago minima Lam.
Tragopogon australis Jord.
Ptychotis verticillata Dub.
Sideritis Romana L.