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Ghisonnaccia, point terminus du chemin de fer, à quelque distance de la route de Bastia à Porto-Vecchio, qu’elle suit parallèlement jusque là dans toute sa longueur. C’est toujours la plaine basse et étroite, merveilleusement fertile, qu’on rencontre dès la sortie de Bastia et qui se prolonge jusqu’aux portes de Bonifacio ; dans ses alluvions profondes croît une végétation d’une invraisemblable vigueur, malheureusement trop luxuriante, puisque l’insalubrité du climat n’en permet pas le défrichement. Pendant le voyage, nous observâmes :

À Folelli-Orezza :

Tolpis virgata Bert.
Lychnis Flos-cuculi L.
Quercus suber L.

À Bravone, le Cistus Monspeliensis L. a disparu ; nous ne voyons plus que le C. salvifolius L. et par endroits de vastes espaces couverts d’Helianthemum halimifolium Willd. Ici nous n’observons plus le Cistus villosus L., si commun dans la Balagne et dans plusieurs localités du cap Corse, comme s’il était localisé dans certaines régions de l’île.

À Tallone, nous notons :

Carexpendula Huds.
Lychnis Flos cuculi L.

Au pont de Tavignano :

Onopordon Tauricum Willd.

À Aleria, l’antique cité fondée, dit-on, par Marius :

Raphanus silvester forma microcarpus R. et F.