Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/160

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mien, bien petit, à en juger par le fruit que tu en retires, puisque tu es tombé de la place que tu occupais au milieu de ses jolis doigts aux ongles roses ! »

la nymphe sânoumatî. S’il était tombé en d’autres mains, c’est alors qu’on aurait pu le plaindre justement.

mâdhavya. Mais ce sceau, dans quel but Votre Majesté l’avait-elle remis entre les mains de cette jeune femme ?

la nymphe sânoumatî. Voilà une question qui m’était aussi suggérée par la curiosité.

le roi. Écoute. Lorsque je partis pour revenir à la résidence royale, ma bien-aimée me dit en pleurant : « Dans combien de temps mon noble seigneur me donnera-t-il le rang qui m’appartient ? »

mâdhavya. Et ensuite ?

le roi. Après lui avoir mis ce sceau au doigt, je lui dis :

« Jour par jour, en n’en prenant qu’une à la fois, compte les lettres qui composent mon nom, jusqu’à ce que tu arrives à la fin. Ce jour-là, chère amie, une personne viendra près de toi et te conduira à l’entrée de mes appartements intérieurs. »

Mais, dans mon aveuglement, cela n’a pas été exécuté par moi, qui me fais horreur à moi-même !

la nymphe sânoumatî. C’était indiquer