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Page:Fources - De la ladrerie du porc au point de vue de l’hygiène privée et publique.djvu/10

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par suite, la condition nécessaire de la production de ce dernier entozoaire.

Si, partant de ces principes, nous passons à l’examen des faits, nous verrons, en effet, partout coïncider avec l’usage de la viande de porc crue ou peu cuite le développement du tænia.


HISTORIQUE. — La ladrerie était connue des anciens. Aristophane, dans la comédie des Chevaliers, en parle comme d’un fait vulgaire, et Aristote la décrit avec une précision remarquable. Rufus, cité par Oribase, reproduit à peu près exactement la description d’Aristote, aussi bien d’ailleurs que Pline et Didymus. Plutarque la signale dans ses Propos de table, et Arétée la compare à l’éléphantiasis de l’homme.

Des règlements nombreux démontrent que, dans le moyen-âge, la ladrerie du porc était parfaitement connue. Mais il faut arriver à Redi (1689-91), à Malpighi, à Hartmann, pour voir pénétrer dans sa science la connaissance de sa nature parasitaire. En 1760, Pallas, en donnant au cysticerque le nom caractéristique de tænia hydatigena, et Otto Fabricius, en émettant l’avis qu’il provient d’un ver rubanaire, indiquèrent nettement la voie dans laquelle devaient les suivre Gœze, Steenstrup, Siebold, Dujardin. Mais il était réservé à Van Beneden et à Küchenmeister de mettre hors de doute, par leurs travaux, les migrations des entozoaires, et, en établissant la filiation nécessaire du cysticerque et du