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Page:Fources - De la ladrerie du porc au point de vue de l’hygiène privée et publique.djvu/19

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duire entre ses mâchoires un bâton de bois dur. L’aide s’assure de l’une des extrémités du bâton, dont l’autre extrémité porte à terre, et est maintenue par le pied gauche du langueyer. Les crocs fixent ce levier et l’empêchent de glisser, et l’obliquité qu’on lui donne tient les mâchoires écartées. Le langueyer prend un linge sec, le plus souvent sa blouse, et il saisit de la main gauche, par dessus le bâton, la langue qu’il attire au dehors. Il l’examine avec soin, puis il promène plusieurs fois les doigts de la main droite sur toute la face inférieure, pour contrôler par le toucher les résultats donnés par la vue.

M. Lafosse a proposé, pour éviter les dangers réels d’une semblable pratique, lorsqu’on n’en a pas une grande habitude, de faire fixer par des aides le porc à examiner, et de lui écarter les mâchoires avec un spéculum.

Le langueyage est, comme on le voit, le seul procédé sérieux de diagnostic de la ladrerie ; bien que l’on ait eu à constater plusieurs fois l’absence des vésicules sublinguales chez les porcs ladres, leur constance presque absolue donne à ce procédé une très-grande importance.


Étiologie.


J’ai admis, dès le commencement de cet ouvrage, que le cysticerque ladrique n’est autre chose que le scolex du tænia solium, et que ce dernier est