Aller au contenu

Page:Fources - De la ladrerie du porc au point de vue de l’hygiène privée et publique.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 35 —

ladrerie dans les siècles précédents. Les nombreux règlements, ordonnances, lois, arrêts, etc., qui s’y rapportent, et dont un certain nombre seront cités plus loin, montrent quelle importance elle présentait alors par la quantité des animaux malades et par la crainte qu’elle inspirait.

De l’aveu de tous les hommes pratiques, je crois, également comme eux, que la ladrerie est notablement plus rare aujourd’hui. Mais cette rareté est loin d’être aussi grande que quelques personnes l’ont pensé, car elle est encore très-répandue sur toute la surface de la France. Le centre occidental, où les races limousine et périgourdine sont les plus communes, en présente de très-fréquents exemples, d’autant mieux connus, d’ailleurs, qu’il fournit en grande abondance à l’approvisionnement de Paris, où les investigations sont plus actives que partout ailleurs. Mais je me hâte de dire que l’affection parasitaire qui nous occupe est encore fréquente en Normandie, en Picardie, en Lorraine, dans le Bordelais, en Gascogne, en Dauphiné, etc.

On comprend fort bien que les éleveurs et les marchands qui leur achètent leurs porcs, après les avoir langueyés, n’amènent à Paris que ceux qu’ils croient sains. Malgré ce soin tout naturel, il ne faut pas croire que les porcs ladres ne s’y montrent pas assez souvent. On ne tient aucun registre de ceux qui sont les plus nombreux, chez lesquels les cysticerques sont peu abondants, et que l’on laisse passer dans la consommation, ni de ceux chez