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Page:Fournier - Mon encrier (recueil posthume d'études et d'articles choisis dont deux inédits), Tome I, 1922.djvu/12

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conduisent fatalement à la misère matérielle, il trouva moyen, en l’espace de quelques années et sans autres maîtres que ceux-là, tout en gagnant aisément — sinon largement — sa vie, et en fondant une famille, de meubler son cerveau, d’armer sa raison, de se faire un style souvent comparable à celui des meilleurs écrivains. Plus heureux que ces jeunes Canadiens dont il déplorait l’indifférence aux choses de l’esprit, il eut certainement, il ne peut pas ne pas avoir eu pour guider ses premiers pas, un de ces hommes de large compréhension comme il s’en trouve quelques-uns dans le personnel de nos écoles secondaires. Ses lectures ont fait le reste.

Dans son dernier numéro, la seule revue de “jeunesse” que possède le Canada français — une revue qui vise noblement à la formation d’une élite dans tous les domaines — publiait une critique sur “Quelques livres nouveaux” et un chapitre de “Bibliographie”. Sous cette rubrique comme sous ce titre il est question des mêmes livres, qui sont :

Semaine sociale du Canada. Deuxième session : Québec,1921.
Coups d’ailes, poésies, par Jean Bruchési.
L’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal. Notice historique et descriptive par Arthur Saint-Pierre.
La question ouvrière d’après les principes catholiques, par le R. P. Em. Georges, C. J. M. (Eudiste).
Contre le flot, pièce en trois actes, par Magali Michelet, primée au concours de l’Action française.
Nos doctrines classiques traditionnelles, par Paul Ker, auteur de En pénitence chez les Jésuites.