Aller au contenu

Page:Fournier - Mon encrier (recueil posthume d'études et d'articles choisis dont deux inédits), Tome II, 1922.djvu/35

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

NOS ORIGINES LITTÉRAIRES[1]

PAR M. L’ABBÉ CAMILE ROY



Le volume que M. l’abbé Camille Roy consacrait récemment à « nos origines littéraires » mérite doublement de fixer l’attention. D’abord il révèle un domaine à peu près entièrement inexploré de notre histoire intellectuelle, celui qui s’étend de la Conquête jusque vers 1840, — et en second lieu il essaie de déterminer les causes qui de tout temps, mais plus particulièrement au cours de cette période, entravèrent chez nous toute manifestation littéraire sérieuse.

L’auteur a placé cette dernière partie en tête de son livre, où elle prend bien une centaine de pages. Il a cru évidemment qu’il ne lui en fallait pas moins pour préparer le lecteur à l’analyse de nos premiers écrivains.

Il faut dire aussi que les productions dont M. l’abbé Roy nous entretient cette fois n’offrent guère d’intérêt en elles-mêmes. Au point de vue proprement littéraire, c’est en vain qu’on leur chercherait la plus infime valeur. Ces œuvres, prose ou vers, sont, dix-neuf fois

  1. Nationaliste, 18 juillet 1909.