Aller au contenu

Page:Fournier - Mon encrier (recueil posthume d'études et d'articles choisis dont deux inédits), Tome II, 1922.djvu/60

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

⁂ M. Routhier n’est pas très complet sur l’Adriatique. Le peu qu’il nous en dit nous porterait toutefois à penser que ce doit être une mer terrible à affronter, et que l’intrépide voyageur y courut plus d’un danger. C’est du moins ce qui paraît ressortir de cette réflexion datée de Madère :

Ah ! quel paradis terrestre que cette île enchantée, et qu’il est triste de reprendre la mer SI FÉCONDE EN TEMPÊTES.[1]

Évidemment, il ne saurait s’agir ici d’une mauvaise figure de style, du reste indigne d’un lettré comme M. Routhier, et il nous faut conclure que cette mer perfide et inconnue a réellement failli dérober à notre belle province de Québec l’une de ses gloires les plus pures.

Remercions le Ciel de nous avoir épargné cette calamité nationale, et poursuivons, avec notre explorateur, le cours de ses étonnantes découvertes.

⁂ Naples, s’il en faut croire M. Routhier, n’a rien qui ressemble à New-York ou à Boston. C’est une ville « d’une incomparable beauté ». M. Routhier affirme qu’on peut facilement « s’y abandonner aux délices du far niente ». Elle « est bâtie en amphithéâtre », et « toute (sic) inondée de soleil ». Détail caractéristique : la baie de Naples est « enchanteresse ».

  1. Les majuscules, dans cette citation et celles qui suivent, sont de Jules Fournier.