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Page:France - Saint Yves.djvu/167

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une fidélité et un zèle admirables. Peut-être que les confessions et communions étaient moins fréquentes à cette époque. Saint Thomas d’Aquin nous dit, en effet, dans un de ses sermons, que l’institution de la Fête-Dieu fut, pour les fidèles, comme le point de départ de la fréquentation de la divine Eucharistie : In eodem tempore cœpit hoc sacramentum à fidelibus frequentari. Le pieux recteur de Louannec ne fut pas le dernier sans doute à inspirer à ses paroissiens la dévotion au Saint Sacrement de l’aulel. De peur même que les malades n’en fussent privés, il le portait, comme nous l’avons dit, constamment sur lui pour le leur distribuer en cas de danger de mort. Comme le raconte l’abrégé de sa vie, écrit quelques années après sa canonisation, il était toujours prêt à écouter les confessions de ses paroissiens et il leur distribuait la sainte communion avec une grande dévotion. « Souvent, dit un témoin dans l’Enquête, je l’ai vu verser des larmes sur les péchés de ses pénitents, ce qui les portait eux-mêmes à pleurer de leur côté et à se confondre en repentir et en contrition. Ceux qui lui ouvraient leurs consciences ne voulaient plus le quitter, tant ils avaient trouvé de componction et de bonheur dans ses saintes exhortations. »